Les grands futs arrivaient des régions viticoles par péniche sur la Seine ou par chemin de fer jusqu'à la Gare de Paris-Bercy et étaient reconditionnés en tonneaux ou embouteillés pour la revente aux détaillants.
Ce village devait son charme inédit à l'architecture particulière de ses chais et autres aménagements professionnels, tels les rues pavées avec des rails encastrés qui perméttaient aux wagons-fûts de circuler entre les entrepôts et les quais de chargement.
Historiquement, Bercy est resté une commune indépendante de Paris jusqu'en 1860, ce qui fait que les vins n'y étaient pas imposables. Cet aspect à permis notamment la naissance d'une zone franche mythique ou les fêtes, bals et autres ginguettes furent réputés au XIXe sciècle et prisés par des artistes comme le peintre Daumier ou le poète Verlaine.
Le Bercy de Simenon
Georges Simenon* a connu Bercy dans les années 50 et restitue bien l'atmosphère de ce lieu : "C'était Quai de Bercy... le banc tournait le dos à la Seine et les Maigret avaient devant eux une étrange ville soigneusement gardée et entourée de grilles, où les maisons n'étaient pas des maisons mais des entrepôts de vin et où les noms sur les panneaux, étaient les noms familiers qu'on voit sur les bouteilles. Il y avait des rues comme dans une vraie ville, des carrefours, des places, des avenues, et, au lieu d'autos, c'étaient des barriques de tout calibre qui les encombraient... " |