Les réflexions photographiques
 

clonage photographique

La force de la
photographie
réside dans la
faculté de
transformer
un centième
de seconde
en un moment
d’éternité.

Qui n’a jamais rêvé
d’être immortel ?
Certainement pas
les photographes !
 
Pont de Confolens Pont de Confolens
Gargouille de Briançon Gargouille de Briançon
Pont de Confolens Pont de Confolens
 
Clonage photographique
Vieux Pont de Confolens (Charente).
 

L’immortalité, c’est la condition même de la photographie. Et comme pour se prémunir contre une mort programmée et inévitable, le photographe n’a de cesse que de reproduire sa réalité, d’exprimer sa perception du monde, de laisser une trace de son univers qui est voué à la disparition. Le clonage, comme la photographie, est un moyen de reproduction du vivant, dans le but de le faire exister malgré le temps qui passe. La force de la photographie réside justement dans la faculté de transformer un centième de seconde en un moment d’éternité. Le clonage n’est pas une invention humaine, il existe depuis longtemps dans la nature et constitue le moyen de reproduction le plus répandu (division des cellules chez les animaux et les plantes). Depuis Dolly la brebis, la polémique autour des risques inhérents au clonage humain s’est transformée en véritable tabou social : elle a réveillé nos angoisses historiques autant que nos rêves d’immortalité.

Dans le principe, c’est la multiplication de l’identité propre d’un individu qui est déroutante car l’individu est par « nature » unique. C’est parce que chacun est ce qu’il est que nous sommes tous différents ; c’est précisément ce qui constitue la richesse de la vie. Le clonage est donc un événement naturel en soi, et en même temps, il peut représenter un danger pour la suite de l’évolution de l’homme et la biodiversité.

Si nous pouvons à juste titre, être effrayés par l’épouvantail d’un éventuel dictateur cloné à l’infini, les progrès de la technologie nous permettent par ailleurs de réaliser des clonages virtuels, car notre imaginaire commun aime cultiver ce mythe au travers les photos, films et autres romans d’anticipation.
Les premiers reportages de guerre avaient opéré un changement de perception de la réalité par rapport à la représentation esthétique de la peinture. Les soldats n’étaient plus seulement des motifs, mais exprimaient une réalité, évoluaient dans un environnement concret, et le spectateur prenait conscience d’un temps de vie et des difficultés d’un quotidien qui n’était jamais représenté par la peinture ou le dessin. La photographie de reportage a réussi à humaniser la guerre, et a donc changé notre regard sur cette réalité.

Série

La série est composée de 10 photographies.

Textes et photographies
© Laurent Meynier
2004-2007
Les réflexions photographiques

 

Aujourd’hui, nous sommes hypnotisés par d’autres stéréotypes de beauté, de perfection, et d'immortalité qui nous sont montrées en exemple comme des modèles de société par les médias. Ces idéaux vont dans le sens de toujours plus de consommation et nous masquent une autre réalité, celle d’un monde à deux vitesses, celle des ressources naturelles qui ne sont pas inépuisables…

L’utilité du clonage photographique est donc là ; mettre en valeur la richesse et la diversité de la vie en la reproduisant à l’infini pour qu’elle perdure déjà dans l’idée, nous faire ouvrir les yeux sur le besoin d’humanisation de notre réalité commune, et sur le respect de l’individu, car nous ne sommes pas immortels.

Liens
Bibliographie
fleche Gilbert Garcin
fleche Orlan
 
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