Reflets de la ville.

Série de photographies réalisées à Paris en 1992.

J’ai voulu montrer ici, une autre réalité à travers les reflets dans les flaques et les vitrines de la capitale, exprimer une vision subjective de la ville.

Une réalité décalée qui m’attirait par ses forts signaux visuels :
inversion, profondeur, dédoublement à la limite du concret et de l’abstrait, point d’équilibre entre deux mondes.

Comment restituer cela ?
La photographie permet la déconstruction de l’espace architectural concret par la sélection d’autres éléments (les reflets, les lumières et les ombres) et sa reconstruction dans le cadre de l’image.
La mutation d’un paysage urbain figé et gris en espace d’expression ouvert et vivant.
Les photographies sont présentées telles quelles, sans artifice infographique ni retouche d’image. Pour jouer avec la relative objectivité de la vision, j’ai simplement retourné certaines des images. Ainsi je crois que chacun pourra plus facilement perdre ses repères visuels habituels et mieux entrer dans cet univers imaginaire.

Les vitres des cadres sont peintes en noir pour créer un reflet supplémentaire provenant du lieu d’exposition. C’est une façon de rendre cette démarche vivante à l’œil des visiteurs.
Le Mirage urbain, c’est la remise en question de la ville, avec son bouillonnement de bruits et de mouvements. Je me demande quelle est la place de l’expression dans cette réalité et si la société urbaine sert vraiment l’individu.
La réponse est peut-être dans les reflets d’une flaque, je cherche pour le savoir !