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— La sensibilité varie en fonction du type de film.
Le film d’une vie : On peut pousser la sensibilité, la changer, mais elle est toujours
liée au temps (qu’il fait) et à l’ouverture (d’esprit).
Une grande sensibilité conduit à une gamme étendue de valeurs, nuances et demi-teintes.
Il ne faut pas pour autant manquer de netteté et garder du contraste.
Attention tout de même à ne pas rester sur des valeurs trop bien établies et des angles trop nets.
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— Vitesse ou durée d’exposition ou temps de pose : À confondre évidemment avec le « temps de pause » qui est à l’origine de cette réflexion sur le temps !
La priorité à la vitesse est un mode programmable qui sert uniquement (devinez dans quoi ?) dans la photo de sport. C’est la réactivité de la matière dans l’espace. La vitesse ne peut servir à rattraper le temps perdu et encore moins à gagner du temps !**
Prendre le temps de penser l’image, c’est abandonner la vitesse au profit de la profondeur ?
La durée d’exposition varie en fonction de la quantité de lumière suivant une courbe exponentielle. La limite théorique serait donc de faire une photo dans une lumière totale, à la vitesse de la lumière (difficile à imaginer !).
— L’objectif et l’objectivité : La visée c’est l’axe de recherche, la démarche personnelle. Chacun a ses propres objectifs. Ils sont interchangeables et offrent des angles de vue différents : vision large ou globale ; grand angle, vision restreinte ; on ferme l’angle, vision rapprochée ; seulement les détails…
Chacun possède sa vision des choses, son objectivité, sa vérité ; mais est-elle aussi facilement interchangeable ?
Il ne faut pas focaliser, c’est-à-dire faire une fixation sous peine de ne voir la réalité que sous un certain angle : notre point de vue.
** Lire : « Du bon usage de la lenteur » de Pierre Sansot. (Rivages poche). |