Quand je regarde dans l’eau, je vois tout d’abord les reflets, de belles couleurs, qui sont dues à la brillance de la surface.
Je vois le monde environnant : le ciel, les arbres, le temps qui passe.
Je vois aussi la transparence, la vie aquatique, le sable et
les pierres du fond.
La surface n’est que la séparation entre deux univers, entre deux biotopes. Si elle empêche parfois une certaine visibilité du milieu liquide, elle suscite aussi la réflexion sur le monde qui nous entoure puisqu’elle nous force à le regarder différemment.
Voir ce reflet, c’est avoir un regard sur notre réalité et aussi sur les réalités des autres. Il y a autant de réalités, de biotopes, d’univers, que d’êtres vivants.
Loin de pouvoir les comprendre ou même les connaître tous, il nous faut déjà les remarquer, les regarder.
C’est peut-être à cela que sert la photographie : à observer, puis à montrer ces choses cachées, éblouis que nous sommes par des lumières qui nous empêchent de considérer ce qui existe dans les ombres. |
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